Atelier art-thérapie

« au SRU la Parenthèse »

Depuis septembre 2020, des ateliers d’art-thérapie sont mis en place chaque semaine. Une art-thérapeute anime la séance, avec un éducateur.

Ces ateliers visent à favoriser l’expression en proposant un espace créatif où l’objectif est de se faire du bien, de prendre du plaisir, de s’exprimer et d’extérioriser l’état interne. Différents médias sont proposés comme la photo, la peinture, la danse, le dessin… aux deux groupes de jeunes (les enfants- les adolescentes).

Nous constatons une plus-value depuis la mise en place de ces ateliers. En effet, ils permettent à l’enfant de s’exprimer différemment, de lâcher-prise et de retirer de nombreux bienfaits pour lui-même (la confiance en soi, la découverte et l’apprivoisement des émotions, la sensibilité, la concentration, la motricité fine…). Cette meilleure connaissance de soi amène également des rapports plus harmonieux entre pairs.

L’art-thérapeute rédige un compte-rendu sur chacun. Celui-ci corrobore généralement nos observations et est utilisé lors de nos réunions d’équipe et pour la rédaction de nos rapports de fin de mandat.

Projets sophrologie

« Bien-être physique et psychique»

Nous avons observé chez les jeunes, que nous accueillons, l’émergence ou la confirmation d’un état émotionnel fragile qui se traduit par de l’anxiété, du stress, des comportements autodestructeurs (tentative de suicide, automutilation…), par des tensions, de la violence envers autrui, des mises en danger (fugues, consommation de produits illicites…).

Les moyens mis en place par l’équipe éducative pour canaliser ce mal-être ou ces comportements déviants (entretiens individuels, structuration de la journée en séquences occupationnelles, réunions de jeunes…) ne sont pas toujours suffisants. Nous avons donc exploré de nouvelles pistes de travail dans le but de mettre en place un mieux-être des jeunes.

De nombreuses réflexions en équipe et en supervision sur les problèmes liés à l’adolescence, et la qualité de l’accueil en SRU ont débouché sur le constat du lien entre le psychique et le physique. La sophrologie permet d’agir sur ces deux pôles en même temps.

Nous proposons également des séances aux quatre enfants que nous accueillons. En effet, pour ces enfants placés en urgence, l’éloignement familial génère également beaucoup d’angoisse et de stress.

La sophrologie permet de renforcer l’équilibre entre les émotions, les pensées et les comportements. Elle met en avant la pensée positive par des techniques que les jeunes pourront continuer à utiliser après leur départ du SRU, chaque fois qu’ils se trouveront en situation de stress.

Historique :
Dans un premier temps, nous avons proposé deux séances par mois de sophrologie (départ du projet janvier 2011). Ayant pu en mesurer l’intérêt auprès des jeunes, tant au niveau de leur comportement que de leur manière d’appréhender leur situation personnelle, nous avons répondu à des appels à projets, dans l’objectif de pouvoir augmenter ces séances. En effet, pour la majorité, deux séances de sophrologie ne suffisaient pas à les amener à passer d’un état de victime « subir » à une prise en charge personnelle où elles agissaient.

Projets camps

Chaque année, les foyers organisent 2 à 3 camps pendant les vacances d’été et ce, pour le plus grand bonheur de tous.

Nos moyens financiers ne nous permettent évidemment pas de louer des villas avec piscine ni même des villas sans piscine d’ailleurs. C’est donc en gîte modeste ou dans des campings que nous établissons nos quartiers chaque année.

Mais chacun vous dira que ce soit en Belgique (à Aubel, à la mer) ou à l’étranger (en Espagne, au Maroc, en Tchéquie, en France) , les camps permettent toujours de découvrir les enfants sous un autre jour. La détente, la bonne humeur, l’évasion, l’ouverture au monde, la découverte de la nature, les rires, les moments de complicité,…sont autant de facettes du plaisir inhérent aux camps.

C’est grâce aux dons de généreux donateurs qu’un éducateur de l’Arbre en couleurs, a organisé une semaine de ski à La Plagne avec les 7 aînées du foyer. Certaines d’entre elles allaient bientôt quitter l’AEC et l’idée était de les rassembler une dernière fois dans une activité commune extraordinaire. Et extraordinaire, ce le fut. Quand les filles racontent le récit de ce camp particulier, c’est avec le sourire plein les yeux. En 2013, les dons et aides ont permis d’organiser un séjour en montagne en 2013.

Chœur Gospel «Family for Life»

Un projet qui a pris naissance en 2004 et qui depuis, ne cesse de se développer.

Ce chœur trouve ses racines à l’Institut du Sacré-Cœur. En effet, c’est sur fond privé que l’aventure a commencé à partir d’un atelier «écriture» permettant à quelques jeunes du Calidou de s’exercer à mettre des mots sur leur histoire familiale mais aussi sur leur histoire institutionnelle.

C’est ensuite un chemin inattendu qu’ils ont choisi pour s’exprimer: celui de la musique et de la composition! Ils forment alors le groupe «A tout Vent» et ils enregistrent leur 1er CD avec l’aide du chanteur Théo Mertens : leurs yeux pétillent et une grande fierté se lit sur leurs visages.

Mais c’est sans doute la rencontre avec Charles Dumas, directeur «d’Arts et Loisirs» de la Fondation d’Auteuil (Fondation qui accueille des jeunes de «l’ASE», anciennement «La DASS») qui a représenté le tournant le plus important dans l’évolution du projet. Charles Dumas prend nos 5 petits choristes du Calidou très au sérieux au point de les inviter à monter sur scène avec leurs grands frères parisiens «Family One»: s’ajoutent aux yeux qui pétillent et à la grande fierté, cinq petits cœurs qui palpitent très forts!!! Rapidement, nos jeunes apprentis en herbe recherchent leur propre identité et ils la trouveront en portant d’abord le nom de «Family one Junior», puis celui actuel de «Family for Life».Ils suivent alors une formation de chants et de musique.

A partir de 2009, le chœur ouvre ses portes à d’autres institutions de la jeunesse et à des SRJ.

A ce jour, ce n’est d’ailleurs pas moins de 63 jeunes qui sont déjà passés par le projet: 63 jeunes qui garderont des souvenirs en or.

Depuis la naissance de ce projet, c’est une grande histoire remplie d’enthousiasme, de plaisirs partagés et d’émotions fortes qui s’est tissée entre ces jeunes, l’équipe professionnelle qui les encadre et le public de plus en plus nombreux à venir les écouter. Aujourd’hui, c’est «Christelle Blacodon» qui est leur chef de chœur.

Objectif de ce projet
Permettre à chaque jeune de prendre confiance en lui et de se construire positivement, non seulement en acquérant des compétences artistiques, mais aussi et surtout en les partageant avec d’autres. Les bienfaits de la musique ne sont plus à démontrer. Tout le monde connait l’adage «la musique adoucit les mœurs»; elle est bien plus que cela : la musique est source d’identité, souffle d’émotion. Elle conduit à l’affirmation de soi par la reconnaissance individuelle. Family for Life permet d’aller plus loin que cette reconnaissance individuelle car dans le cadre de musique ou de chants collectifs, l’esprit de solidarité occupe une place importante et développe chez les jeunes un sentiment d’appartenance tellement précieux pour eux!

Vous vous imaginez bien que cette ascension ne s’est faite pas sans travail: sous l’organisation pointilleuse et l’implication illimitée de Paul Donnez (responsable du projet) et avec l’encadrement de nombreux professionnels pour la plupart bénévoles, de nombreuses heures d’apprentissage s’enchainent à travers des cours hebdomadaires, des WE, des camps,… Cette persévérance amène peu à peu les jeunes chanteurs à maîtriser les différentes techniques vocales, théâtrales et scéniques. Aujourd’hui, un court-métrage présentant le projet est en préparation et un CD intitulé «Sur ton chemin» est en vente.

Il reste un aspect qui pourrait menacer la poursuite de ce projet: c’est l’aspect financier.

Actuellement, ils ne reçoivent aucun financement ni de la Communauté française, ni de la Région Wallonne, ni de l’Union des Villes et des Communes, ni de la Province ni d’autres formes de mécénats. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé: Paul Donnez a déjà introduit ce projet moult fois, mais sans réponse positive pour l’instant.

Qu’est ce qui permet donc aux jeunes de bénéficier mois après mois de formations adéquates?
Tout d’abord, c’est l’avance d’un capital privé non négligeable. Ensuite, ce sont de petits dons ponctuels et la participation de divers partenaires tels que le Rotary Club,le «Lion’s Club de Givet», Cap 48, «La Fondation Reine Paola», ING et les AG assurances qui permettent de financer les projets. Vous êtes bien conscients que cela demande beaucoup d’énergie non seulement pour trouver ces partenariats mais aussi pour les conserver dans le temps.